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Comment fait-on pour gérer les tempêtes émotionnelles de nos enfants ?


Ton petit qui hurle parce qu'il ne veut pas mettre ses chaussures alors que c'est l'heure de partir à l'école et que tu es déjà en retard ...


Ton enfant qui claque la porte parce que le moment du jeu vidéo est terminé ...


Ou la cadette qui envoie tout valser car elle veut absolument mettre son maillot de bain pour aller à l'école ...


Je suis sûre que tu as vécu ce genre de situation ... Et que c'est difficile pour toi de rester calme.


C’est normal !

 

En tant que parent, on doit réguler nos propres émotions ET celles de nos enfants.


Comment faire pour prendre soin des émotions de nos enfants quand les nôtres sont déjà en vrac ?


Eh bien nous n’avons pas le choix, nous devons d’abord et avant tout, prendre soin des nôtres.


Commençons par le commencement.



  • Connais-tu la définition d’une émotion ?

Éthymologiquement, le mot émotion se découpe en 2 parties :

E qui signifie l’exterieur, et Motion, qui signifie le mouvement.

Une émotion est donc une mise en mouvement vers l’extérieur.


Le Larousse, lui, nous dit qu’une émotion est une réaction affective transitoire d’assez grande intensité, habituellement provoquée par une stimulation venue de l’environnement.


Donc, une émotion va être initiée par un évènement spécifique venu de l’environnement.

L’évènement va donc déclencher une réaction très forte qui ne peut pas être mise de côté.

Cette émotion va être passagère, elle ne dure jamais longtemps.


Pour que tu comprennes mieux ce charabia, voici un exemple.


Souviens-toi ce jour où tu as appris que tu avais eu ton BAC (ou tout autre examen important).

Qu’est ce que tu avais envie de faire ? Appeler tes parents, toute ta famille, tes amis, faire la fête !!

Le résultat positif a provoqué en toi une vague de joie que tu as eu envie … et même … besoin, d’exprimer, d’extérioriser. Et puis, une fois que tu avais pu extérioriser cette émotion, tu es retourné à tes occupations habituelles.


C’est en cela qu’une émotion va te mettre en mouvement.


En général, cette extériorisation des émotions est bien acceptée par notre société lorsque les émotions sont agréables et jugées positivement.


Maintenant, imagine qu’un jour tu avais garé ta voiture sur un parking, et que lorsque tu reviens pour la récupérer, quelqu’un t’es rentré dedans, a défoncé le pare choc, cassé les phares et est parti sans prendre la responsabilité de ses actes.


Qu’est-ce que tu ressentirais ?


De la colère j’imagine … beaucoup de colère !


Cette colère va d’abord te submerger, tu vas râler, crier, peut-être même mettre un coup de pied dans le pneu de ta voiture ou un objet qui traine …


C’est normal, ta colère a besoin d’être extériorisée.


Quand elle aura été extériorisée, tu pourras retrouver tes esprits et appeler ton assurance et mettre tout en œuvre pour que ta voiture soit réparée et que tu sois pris en charge financièrement.


 

Voilà comment fonctionnent nos émotions.


  • Une émotion est de courte durée.

Lorsqu’elles sont extériorisées et exprimées, elles s’envolent presque aussi vite qu’elles sont arrivées.


Et aussi surprenant que ça puisse paraître, une émotion dure 90 secondes. C’est pendant cette durée qu’il est important de l’accueillir, de l’accepter et de la vivre.


Si tu continues à ressentir cette émotion des heures voir des jours après, alors ce n’est plus une émotion, mais un sentiment.


Le sentiment arrive après, avec les pensées et les ruminations, quand l’émotion n’a pas pu s’exprimer.


Bon, c’est bien sympa tout ça, mais on fait comment maintenant quand nos enfants pètent un câble ?


Il y a vraiment beaucoup de choses que tu peux faire pour éviter de péter un câble en même temps que ton enfant.


  1. Les neurones miroir : D’abord, sache que les neurosciences ont mis en lumière que nous sommes dotés de neurones miroir qui vont faire en sorte que nous sommes facilement contaminés par les émotions des autres, mais aussi par ce qu’ils font. Par exemple, si tu vois quelqu’un boire, tu peux te mettre à avoir soif ! C’est pareil avec les émotions : si tu rentres dans une pièce où quelqu’un est tendu, stressé, tu vas ressentir aussi ce stress, de façon inconsciente. Donc si ton enfant se met dans une colère noire, tu peux aussi te mettre à ressentir de la colère, à cause de ces neurones miroirs. Et lorsque tu sais que ce sont tes neurones miroirs qui te ressentir cela, tu peux mettre de la conscience là dessus, et décider que cette émotion ne t’appartient pas, qu’elle n’est que l’émotion de ton enfant et que tu ne te feras pas attaquée par con émotion. Cette première étape va te permettre de garder ton calme un peu plus longtemps.

  2. Comprendre ton enfant et ses capacités : Comme toi, ton enfant va vivre des émotions. Elles vont induire chez lui une mise en mouvement, il va avoir besoin de les exprimer. Et c’est là que tu dois faire attention à enlever tes lunettes d’adulte. Ton enfant vit dans son monde, celui des enfants, il a son propre prisme de la réalité, et surtout ses limites dans la compréhension des phénomènes, du monde. Il n’a pas acquis les codes de notre société. Et il n’en est qu’au début de son développement cérébral. Dans notre cerveau se cache toutes nos capacités de régulation émotionnelle. Et malheureusement, ce sont ces capacités là que nous, les êtres humains, allons acquérir en dernier, bien après l’adolescence. Notre cerveau met environ 25 ans à se développer entièrement, donc tu peux être à peu près certain que ton enfant saura réguler ses émotions quand … il sera parti de la maison !! Eh oui ! Désolée pour l’info pas facile à digérer. Donc ton enfant va faire des crises de colère très très intenses et très nombreuses dans les premières années, et plus son cerveau va devenir mature, moins elles seront fortes et moins il y en aura … Si tu l’accompagnes bien dans ses affects.

  3. Accompagner ton enfant dans ses émotions fortes : Si tu as bien lu et bien compris ce que je t’ai expliqué jusqu’à maintenant, alors tu comprends qu’il n’est pas utile, et même contreproductif de nier les émotions de ton enfant, voir de l’empêcher de les exprimer. Les phrases comme « ce n’est rien », « arrête de pleurer », ou encore « tu n’as pas à être en colère pour ça » doivent êtres bannies de ton langage. Quand tu auras envie de les dire, tourne 7 fois ta lange dans ta bouche, et dis plutôt « je vois que c’est dur pour toi en ce moment », « je comprends que tu sois en colère », « ça ne doit pas être facile ce que tu vis en ce moment ». Pas facile hein ! Mais imagine les miracles que tu peux faire rien qu’en changeant ça. Les miracles pour son bien-être, son développement, et pour votre relation, pour la confiance qu’il portera en toi. C’est vraiment précieux.

  4. Et si tu sens que tu commences à être contaminé par son émotion ? C’est naturel, et tu ne peux pas aller à l’encontre de ça, parce que ton émotion doit être exprimée, comme celle de ton enfant. J’ai envie de te dire que la meilleure des choses que tu peux faire est de prendre soin de toi comme tu prends soin de ton enfant. Ton enfant, tu le chouchoutes, tu le dorlotes, tu le cajoles, tu fais en sorte d’adoucir le plus possible son quotidien, tu t’adaptes à ses besoins … Fais pareil pour toi ! Dis-toi à toi-même : « c’est dur ce que je vis en ce moment », « j’ai le droit d’être en colère parce que je suis tressée d’être en retard ». Traite-toi avec autant d’amour que ton enfant. Parfois, cette colère vient parce que tu ressens déjà de la frustration, et que les comportements de ton enfant viennent encore appuyer sur la frustration. Tu ne peux pas nier cette frustration, ou sinon elle se transformera en agacement, puis en colère, voir même en rage. Observe cette frustration et demande-toi d’où elle vient. Parfois elle vient juste du fait que tu as peu dormi, ou que tu avais prévu de voir des amis mais que tu n’as pas pu parce que le petit était malade. Parfois elle vient du fait que tu es 100 % dans ton rôle de maman, et que tu mets de côté pendant trop longtemps que tu es un être humain avec ses besoins, ses passions, ses joies et ses peines. Prend soin de l’être humain que tu es pour pouvoir prendre soin de ce petit être que tu aimes tant.


Toutes ces émotions ne sont vraiment pas faciles au quotidien.


Prendre en charge celles de ton enfant, et les tiennes avec, c’est un sacré challenge, mais c’est possible !


Si tu souhaites en savoir plus sur les émotions de ton enfant, apprendre à les accompagner sans péter un câble, tu peux rejoindre Émilie et Hélène à la conférence en ligne « SOS Crises de colères !! Que faire quand mon enfant explose ? » le jeudi 25/04 à 19h30 sur zoom.


Clique simplement sur le lien ci-dessous pour participer à la conférence en ligne.



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